La thème du mois Novembre
CRÉATION DES ÂMES HUMAINES
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Dieu créa la terre pour qu'elle soit habitée par l'homme. Le sixième jour de sa création touchait à sa fin. Le chef-d’œuvre de la création animale était encore à venir, il dominerait sur toutes les créatures inférieures comme Dieu domine la création entière. A cette fin, il devait être plus intelligent que les animaux destinés à lui être soumis. Il devait pour cela ressembler à son Créateur et posséder une somme suffisante de sagesse, de puissance, d'amour et de justice. « Puis Dieu dit : Faisons l'homme à notre image, selon notre ressemblance, et qu'il domine sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, sur le bétail, sur toute la terre, et sur tous les reptiles qui rampent sur la terre. Dieu créa l'homme à son image, il le créa à l'image de Dieu, il créa l'homme et la femme (il les créa mâle et femelle, Darby). Dieu les bénit, et Dieu leur dit : Soyez féconds, multipliez, remplissez la terre et l’assujettissez ; et dominez sur les poissons de la mer, sur les oiseaux du ciel, et sur tout animal qui se meut sur la terre. » (Genèse 1 : 26-28) Le Créateur donna là à l'homme et à sa compagne, un ordre impliquant davantage que de ressembler à Dieu en dominant la terre et tous les animaux qu'elle contient. Jéhovah usa de sa puissance illimitée en créant, par son Fils, ce premier couple. Il ne devait susciter aucun autre humain de cette manière, mais il donna à Adam et Eve la faculté de reproduire leur espèce en procréant par le mariage, différents en cela des anges qui « ne se marient ni ne sont donnés en mariage » (Darby), parce que ces habitants du ciel sont des fils de Dieu, créés individuellement par sa Parole, le Logos. Dans cet ordre divin, la responsabilité qui incombait le plus à l'homme et à la femme parfaits, était « d'être féconds, de multiplier » leur propre espèce et de remplir la terre d'une postérité à la ressemblance de Dieu. Le grand dispensateur de toute chose excellente, favorisa ce couple admirable en le mettant complétement à l'abri de la disette et de la crainte. L'homme et les bêtes vécurent en effet dans l'abondance, car Dieu a dit : « Voici, je vous ai donné toute plante portant semence, qui est sur la face de la terre, et tout arbre dans lequel il y a un fruit, portant semence ; cela vous sera pour nourriture ; et à tout animal de la terre, et à tout oiseau des cieux, et à tout ce qui rampe sur la terre, et qui est une âme v i va nt e, j'ai donné toute plante verte pour nourriture. Et il fit ainsi. Et Dieu vit tout ce qu'il avait fait, et voici, cela était très bon. Et il y eut un soir, et il y eut un matin : le sixième jour. » (Genèse 1 : 29-31, Roth. et Darby) Une période de 42 000 ans s'était écoulée depuis que le Créateur avait dit : « Que la lumière soit » (sur la terre). Par le travail préparatoire accompli au cours de ces milliers d'années, le Dieu d'amour avait assuré à nos premiers parents un début « très bon ». Ce début déclaré « très bon » par Jéhovah ne pouvait qu'être parfait. Il suffisait à l'homme de s'acquitter fidèlement de son mandat divin, pour que les choses restent pour lui indéfiniment parfaites dans ce libre monde primitif dans lequel il fut créé. Ainsi, le Créateur a transmis la domination de la terre à l’homme, en tant que représentant terrestre visible de Dieu. Le travail et les privilèges de l'homme devaient dès lors aller de pair avec le mandat divin. « Ainsi furent achevés les cieux et la terre et toute leur armée. Dieu acheva au septième jour son œuvre, qu'il avait faite, et il se reposa au septième jour de toute son œuvre, qu'il avait faite. Dieu bénit le septième jour, et il le sanctifia, parce qu'en ce jour il se reposa de toute son œuvre qu'il avait créée en la faisant. » (Genèse 2 : 1-3) C'est une folie de penser que le texte précité signifie que le Tout-Puissant fut si complètement épuisé par le travail d'aménagement de la petite planète « terre », que pour se remettre d'une si grande fatigue il dut se reposer pendant sept mille ans. A ceci la Bible répond : « Ne sais-tu pas, n'as-tu pas entendu, que le Dieu d'éternité, Jéhovah, créateur des bouts de la terre, ne se lasse pas et ne se fatigue pas ? On ne sonde pas son intelligence. Lui qui est assis au-dessus du cercle de la terre, et ses habitants sont comme des sauterelles, — qui étend les cieux comme une toile légère, et qui les déploie comme une tente pour y habiter. » (Esaïe 40 : 28,22, Darby) Ainsi, quand, dans l'Exode, chapitre 31, verset 17, nous lisons que « le septième jour il se reposa et fut rafraîchi », cela veut dire qu'ayant terminé ce qu'il s'était proposé de faire pour la terre, le spectacle de son œuvre achevée lui procura une satisfaction rafraîchissante. Ce fut également pour lui un repos de penser que, par la suite, rien ne pourrait contrecarrer ses projets relatifs à la terre, assuré qu'il était de triompher facilement des obstacles, prévus ou imprévus, si grands soient-ils. La lune devait marquer les mois de l'homme. Le chapitre 2 de la Genèse, versets 1 à 3, ne dit pas que Dieu divisa le temps du premier couple humain parfait en périodes de six jours et que le septième serait consacré au repos et s'appellerait le sabbat. Aussi longtemps que ces créatures parfaites rempliraient le mandat divin, elles se reposeraient en leur Créateur, l'adoreraient librement, vivraient sans crainte dans l'abondance, goûtant ainsi le repos sabbatique de Dieu, avec lui, et par la foi et l'obéissance au Tout-Puissant elles perpétueraient ce sabbat. Le laconique récit de la création de l'homme contenu dans le premier chapitre de la Genèse n'est qu'un schéma. Le deuxième chapitre, plus détaillé, complète le précédent. Le nom Jéhovah y apparaît pour la première fois, parce que dès ce moment le nom du Seigneur Dieu est lié à l'homme. La narration, très simple, parle d'abord de l'âme humaine et révèle comment elle fut créée. Voici cette brève définition : « Et l'Eternel Dieu forma l'homme poussière du sol, et souffla dans ses narines une respiration de vie, et l'homme devint une âme vivante. » — Genèse 2 : 7, Darby. Dieu fit Adam, pour qu'il soit une « âme vivante »; il forma d'abord un organisme humain dans lequel il insuffla, non une âme, mais un souffle de vie qui anima ce corps mort, et la combinaison de ce corps de chair animé par un souffle de vie constitua une âme vivante, ou une créature vivante. Tel est le cas pour tout ce qui, ici-bas, se meut et respire. Adam possédant un corps de chair et respirant l'air contenu dans le firmament, tout comme les animaux, était comme eux une âme vivante, avec cette différence qu'il appartenait à une espèce d'un ordre plus élevé, à station verticale, et possédant une intelligence de beaucoup supérieure à la leur, ayant été fait à l'image et à la ressemblance de Dieu. Dans la partie orientale d'une région de la terre appelée « Eden », mot qui signifie « Délices », Dieu planta un jardin ou paradis, dans lequel il plaça l'homme « pour le cultiver et le garder ». C'était le seul lieu de la terre vraiment agréable, car il avait été préparé spécialement par l'Eternel. Ses arbres magnifiques, dont les fruits entretenaient la vie, et ses cours d'eau, sont brièvement décrits dans le chapitre 2 de la Genèse, versets 8 à 15. Adam, quoique récemment créé, n'avait pas à se développer par étapes, il était complet et parfait moralement et physiquement, et par conséquent parlait intelligemment. Le Créateur lui présenta donc tous les animaux du jardin, sur lesquels il avait reçu la domination, afin qu'il leur donnât un nom. Voici ce que dit la Bible à ce propos : « L'Eternel Dieu forma de la terre tous les animaux des champs et tous les oiseaux du ciel, et il les fit venir vers l'homme, pour voir comment il les appellerait, et afin que toute « âme vivante » portât le nom que lui donnerait l'homme. Et l'homme donna des noms à tout le bétail, aux oiseaux du ciel et à tous les animaux des champs ; mais pour l'homme il ne trouva point d'aide semblable à lui. » — Genèse 2 : 19, 20, Segond, avec note de Genèse 2 : 7. « L'Eternel Dieu donna cet ordre à l’homme : Tu pourras manger de tous les arbres du jardin ; mais tu ne mangeras pas de l'arbre de la connaissance du bien et du mal, car le jour où tu en mangeras, tu mourras. » — Genèse 2 : 16, 17. Le Créateur pris des dispositions pour que l'homme habitât et vécût toujours dans le paradis terrestre. Il fit « pousser du sol des arbres de toute espèce, agréables à voir et bons à manger, et l'arbre de vie au milieu du jardin, et l'arbre de la connaissance du bien et du mal ». (Genèse 2 : 9) Après avoir fait connaître à l'homme sa loi sur l'obéissance, Dieu lui donna une épouse, afin qu'il puisse avoir une postérité. Jéhovah, par sa Parole, avait formé Adam avec des éléments provenant de la poussière de la terre, mais il prit une côte à ce premier humain pour lui faire une femme parfaite, de sorte que tous deux furent une même chair. Alors leur Créateur les bénit et leur dit : « Soyez féconds, multipliez et remplissez la terre. » (Genèse 2 : 18-25 ; 1 : 28) Adam et Eve vécurent sur la terre dans un monde libre parce que le péché et l'injustice n'y avaient point encore fait leur apparition. Ils possédaient la vérité, qui affranchit ceux qui l'observent. Ils adoraient Dieu en esprit et en vérité dans leur délicieux paradis. Aucune autre crainte que celle de déplaire à leur Créateur ne les troublait. Ils étaient parfaits. Aucune date ne leur fut fixée pour l'exécution de l'ordre divin, consistant à peupler la terre de leurs descendants. Ils ne risquaient dans cette affaire, ni la mort, ni aucune autre pénalité. Ayant l'éternité devant eux, le temps ne comptait pas, de sorte que jamais ils n'étaient astreints à remplir certaines obligations avec une hâte fébrile irritante. Leurs jours étaient remplis d'une joyeuse activité à cultiver et à garder le jardin, et à exercer la domination sur la création animale inférieure. Ce travail sanctionné par la bénédiction divine, les intéressait au plus haut degré, et leur procurait une joie inépuisable. |


